Les instabilités de l'épaule

Les instabilités de l'épaule - Dr Nicolas Blanchet, Chirurgie orthopédique à Argonay

L'instabilité de l'épaule, qu'est-ce que c'est ?

La luxation est un mouvement anormal lorsque l’humérus sort totalement du logement en face sur l’omoplate que l’on appelle la glène. C’est l’épaule déboitée.

Ce phénomène peut être partiel et se remet en place de lui-même : c’est la sub luxation.

La répétitivité de ces phénomènes est appelée l’instabilité. Les épisodes vont devenir de plus en plus fréquents pouvant être handicapant dans la vie quotidienne.

A terme, avec la répétitivité des luxations, il peut se produire des lésions cartilagineuses jusqu’à l’arthrose et des lésions des tendons de la coiffe (au-delà de 40 ans).
 

On la classe les instabilités selon la direction : 

  • antéro inférieure : la plus fréquente
  • la postérieure
  • et très rarement multi directionnelle

Les causes

Elles ont souvent traumatiques : chute ou mouvement violent, souvent chez des patients jeunes et sportifs
Ou suite à des mouvements répétitifs chez des travailleurs à forte sollicitation de l’épaule
Les éléments capsulo ligamentaires qui assurent la stabilité de l’épaule vont se distendre ou se rompre.

Dans certains cas, il n’y a pas de lésion des éléments stabilisateurs et on trouve une hyperlaxité congénitale sous-jacente qui est plus difficile à gérer. C’est un problème de dysfonction musculaire

Des cas particuliers comme l’épilepsie et électrocution sont pourvoyeurs de luxation postérieure

Les symptômes

Lors de la luxation : douleur intense et raideur importante, voire épaule bloquée dans une position.

Ensuite, entre les épisodes le patient ne sent aucun symptôme, parfois quelques douleurs ou gène dans certains mouvements.

Une sensation de dérobement peut s’installer dans certains mouvements comme l’armé du bras, on appelle cela l’appréhension

Le diagnostic

Il est clinique avec un examen précis par des tests dans chaque direction.

L’examen complémentaire prioritaire est la radiographie. On peut voir des lésions de passages (éculement de la glène) et une encoche sur la tête de l’humérus.

Ensuite, en vue de la chirurgie, on complète ce bilan avec un arthroscanner pour préciser les lésions : du bourrelet antéro inférieur (Bankart) et/ou postérieur, cartilage, manque osseux, lésion de la coiffe des rotateurs (au-dessus de 40 ans)

Les instabilités de l'épaule - Dr Nicolas Blanchet, Chirurgie orthopédique à Argonay

Les traitements l'instabilité de l'épaule

Traitement fonctionnel

  • A faire prioritairement pour un premier ou un deuxième épisode 
  • Immobilisation 4 à 6 semaines
  • Puis une kinésithérapie adaptée. 
  • Un test isocinétique peut être utile pour déceler un déséquilibre ou une faiblesse de certains muscles stabilisateurs dans le cas d’instabilité fonctionnelle et hyperlaxité congénitale

Traitement chirurgical

En cas d’échec du traitement fonctionnel avec récidives, et des lésions spécifiques aux examens complémentaires.
Il a pour but de stabiliser l’épaule et éviter de l’arthrose (usure des cartilages) à terme

Les instabilités de l'épaule - Dr Nicolas Blanchet, Chirurgie orthopédique à Argonay
Les instabilités de l'épaule - Dr Nicolas Blanchet, Chirurgie orthopédique à Argonay

Techniques chirurgicales

Il y a deux types d’opération possible en fonction des lésions et des pratiques sportives.

L’opération de Bankart

Elle se fait sous arthroscopie, par de petites incisions pour passer une caméra et les instruments.
Elle consiste à réinsérer le bourrelet avec une capsuloplastie (retendre les ligaments).
C’est moins traumatisant, avec moins de risques de saignement et d’infection.

La butée en mini open avec vis ou endo bouton

On prend une partie de l’apophyse coracoïde près de l’articulation pour la mettre devant l’articulation.
C’est l’opération la plus stable pour des patients jeune pratiquant un sport avec armé du bras ou contacts violents.

L’opération se fait sous anesthésie générale avec une anesthésie complémentaire loco régionale dans le cou pour anesthésier l’épaule en post opératoire.

L'hospitalisation

Elle se fait en hospitalisation d’une nuit.

Cela permet de gérer la douleur, car si elle n’est pas maitrisée dès le départ, la guérison peut être longue avec des risques de séquelles.

Le lendemain matin, le kinésithérapeute vous explique les gestes à faire en sécurité et vous éduque sur le port de l’attelle.

Après l'intervention

Suites post-opératoires
  • Immobilisation 4 semaines par une attelle coude au corps ou en rotation neutre, avec une rééducation passive en pendulaire pour la butée
  • Jusqu’à 3 mois rééducation active aidée
  • De 4 à 6 mois : travail en force progressif avec reprise des sports sans contact
  • Reprise des sports de contact et d’armé à partir de 6 mois
  • Le suivi se fait par des RDV à 6 semaines, 3 mois, 6 mois
Les risques et complications
  • Les générales : en savoir plus
  • La récidive : suite à un nouveau traumatisme, une nouvelle opération est possible
  • Séquelles douloureuses et fonctionnelles : manque de force, limitation de certaines amplitudes
  • Une non-consolidation ou fracture de la butée.

Consultation et hospitalisation à la clinique d'Argonay

685 Rte des Menthonnex
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